Adressage : Une nouvelle rue baptisée à Douala

~Située à Bonamoussadi dans l’arrondissement de Douala 5ème, cette rue porte dorénavant le nom du père Eric de Rosny

~ C’est la rue n0 5N056, une voie qui passe entre le centre spirituel de rencontre et l’antenne de la Sic à Bonamoussadi. En effet, à l’instar des grandes villes des pays en voies de développement, la ville de Douala connait une croissance urbaine. Seulement cette évolution se déroule dans le désordre. Par conséquent le repérage et l’orientation sont précaires. Les repères sont donc multiples. Partant des boutiques et grands magasins, passant par les pharmacies et même des cimetières, ça va dans tous les sens. Face à cette déferlante de repères douteuses, la Cud a engagé l’amélioration des services et la gestion urbaine. Cet engagement consiste donc à définir les adresses à partir d’un système de cartes et de panneaux mentionnant la numérotation ou la dénomination des rues et des constructions indique-t-on. « Au-delà d’une simple opération de signalétique, l’adressage constitue une base indispensable pour la gestion urbaine qui contribue à l’amélioration des ressources, ainsi qu’à une meilleure connaissance de la ville et participe à son attractivité », explique Fritz Ntonè Ntonè, délégué auprès de la Cud.

~Père Eric de Rosny

~La dénomination de cette rue suscite bien des curiosités. Seulement les contours qui ont entouré ce choix apportent plus de précisions. Le père Eric de Rosny, est en fait un prêtre jésuite Français qui est arrivé à Douala en 1957. Il va passer une cinquantaine d’année au Cameroun, au service de l’éducation des jeunes plus précisément au collège Libermann où il enseigne l’anglais et au centre spirituel de rencontre de Bonamoussadi. Pendant ce long séjour, on apprend également que le prêtre Français va intégrer la culture Sawa d’où son nom de baptême Dibunje Tukuru. Son intégration dans cette culture suscitée va également valoir une cooptation parmi les 27 patriarches du Ngondo auprès desquels il va siéger jusqu’à son décès en 2013 à l’âge de 82 ans. En son actif, on compte également la création d’un jardin botanique truffé de plantes médicinales qui soignaient les maladies tropicales et répertoriées dans un livre intitulé « les plantes qui soignent ». Dans le même sens, il écrit un second livre « les yeux de ma chèvre », dans lequel l’homme de Dieu relate les détails d’une expérience vécue qui interpelle une psychothérapie européenne.

~Procédure

~Il faut le préciser, l’attribution des noms aux places et rues répondent au strict respect de la loi. En effet, elle relève des compétences des autorités administratives et des conseils des communes. Elle repose pareillement sur les lois n0 2004 /017 du 22 juillet d’orientation de la décentralisation et n0 2004/018 du 22 juillet fixant les règles applicables aux communes. Pour ce cas précis, la dénomination de cette rue a été adoptée au conseil de la Cud, réuni en session ordinaire du 24 octobre 2014. Lucienne Wouassi