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Elle a été inaugurée ce jeudi 20 novembre 2014 à Douala, par le ministre de l’Habitat et de l’Aménagement Urbain.
Après la centrale de captage et de traitement du Biogaz, centre de traitements de déchets de Yaoundé-Nkolfoulou lancée en 2011, la ville de Douala abrite désormais, la seconde structure du même genre en Afrique centrale. A cet effet, Jean-Claude Mbwentchou, Ministre de l’Habitat et de l’Aménagement Urbain, Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala, job Théophile Kwapnang, maire de Douala 3ème et Michel Ngapanoun, directeur général de la société Hysacam , ont solennellement coupé le ruban inaugural de la structure ce jour.
Située au quartier pk10 dans l’arrondissement de Douala 3ème, celle-ci, a pour rôle principal le traitement des déchets ménagers, ainsi que la lutte contre le réchauffement climatique par la réduction des gaz à effet de serre produits par les déchets en décomposition.
D’après le protocole de Kyoto, les pays du Sud sont autant que les pays développés, impliqués dans le mécanisme pour un développement propre (Mdp). Ce mécanisme dans lequel s’inscrit ce projet, vise principalement à aider les pays développés à atteindre leurs engagements de réduction d’émission de gaz à effet de serre et de même de soutenir les pays en développement dans les activités visant à contribuer à leur développement durable. Dans ce sens, cette nouvelle centrale de captage et de traitement du Biogaz, va ainsi contribuer à la lutte contre le réchauffement de la planète en participant à un développement propre.
Lutte contre le changement climatique
Deuxième structure du genre au Cameroun et en Afrique centrale, le directeur général d’Hysacam, promoteur de ce projet, explique la complexité du traitement et du captage de biogaz. « Pour arriver au traitement, il faut en effet avoir organisé et rationalisé la collecte des ordures ménagères à l’échelle de toute la ville. Dans la ville de Douala nous collectons plus de 1400 tonnes d’ordures ménagères par jour dans tous les arrondissements. Nous avons assuré la maîtrise de la collecte dans seize villes à travers le pays… », explique Michel Ngapanoun. De même, on retient ici, que ces projets de réduction de gaz à effet de serre, sont nés dans le cadre de conventions internationales sur l’égide des Nations–Unies. C’est également un engagement dans la lutte contre le changement climatique. On relève cependant, plusieurs retombées écologiques du Mdp. Entre autres, le captage et destruction du méthane qui est l’un des gaz à effet de serre les plus toxiques, une meilleure canalisation des eaux lors de capsulage des anciens casiers, préservation de la santé des populations riveraines. Cette centrale vient pareillement favoriser le traitement des déchets dans la ville de Douala, Fritz Ntonè Ntonè , délégué auprès de la Communauté Urbaine de Douala, revient sur l’intérêt en terme de préservation de l’environnement. « Ce projet apporte une avancée dans la préservation de l’environnement en terme de développement, de lutte contre le réchauffement de la planète de manière générale et de la ville de Douala. Pour une ville qui produit près de 1500 à 2000 tonnes de déchets ménagers par jours, on s’est toujours posé la question de savoir comment les traiter sans perturber l’environnement. Nous avons donc une décharge qui s’est modernisée avec le traitement correct des déchets et le captage du gaz… », explique le super maire. La cérémonie d'inauguration s'est achevée par la visite du centre de traitement des déchets plastiques. Le coût dudit projet s’élève à 3.5 milliard de Fcfa.
Lucienne Wouassi