Lutte contre Ebola:Le centre d’accueil prend progressivement corps

C’est du moins ce que révèle une source proche de l’hôpital Laquintinie de Douala.

Le 1er septembre 2014, le ministre de la santé publique et le secrétaire D’Etat à la santé publique ont effectué une visite à Douala, pour évaluer le dispositif mis en place pour barrer la voie à la fièvre à virus Ebola. En effet, cette visite entrait dans le cadre des mesures préventives. Après une folle rumeur sur un cas suspect à l’hôpital Laquintinie de Douala, plusieurs mesures urgentes ont été prises. Dans le même sens, cette institution sanitaire a été désignée pour accueillir le centre de prise en charge pour un éventuel cas. Seulement, le Cameroun jusqu’ici n’a enregistré aucun cas. Mais la prévention continue. Il est près de 11h ce mercredi 22 octobre 2014 à l’hôpital Laquintinie, comme d’habitude les gens vont et viennent dans l’enceinte de l’institution. Des garde-malades aux visiteurs, en passant par le corps médical, chacun à l’air bien occupé. Contrairement à tous les pavillons existants, dont les directions sont clairement indiquées par des plaques, il n’en est rien pour ce qui est du centre d’accueil d’un éventuel cas de fièvre à virus Ebola. Pourtant il existe tout de même. Devant le pavillon récemment visité par André Mama Fouda, il y’a quelques mois, c’est un autre décor qui se donne à tout visiteur. Vide ce jour au cours de cette visite, il est actuellement occupé par le service de la pédiatrie. D’ailleurs on peut lire la plaque qui y est accroché « pédiatrie B ». A l’accueil, les cris des enfants qui reçoivent les soins retentissent. Les médecins qui sont les habitués de cette situation continuent leurs soins sans toute autre négociation. On apprend d’une source proche de l’hôpital que cet espace est toujours réservé pour abriter ledit centre d’accueil. En attendant il est affecté à un autre service. « Le centre de prise en charge des malades à virus Ebola qui était prévu à Laquintinie est toujours au même endroit. Seulement parce que le Cameroun n’a pas encore enregistré de cas, cet espace accueille actuellement les enfants qui sont atteintes de maladies contagieuses », précise notre source. De même on apprend que dans le but d’aménager ce centre, la réception du matériel se fera dans des jours proches. Outre l’aménagement du centre, la formation des médecins de cette institution sanitaire sur la maladie et sa prise en charge est en cours. « Près d’une centaine de médecins sont entrain de participer à une formation organisée par le ministère de la santé publique avec la collaboration de l’Organisation mondiale de la santé. Ainsi à la fin de la formation ils pourront être suffisamment outillé pour gérer un éventuel cas », ajoute notre source. Il faut le dire, toutes ces mesures prises jusqu’ici sont préventives. Car le Cameroun n’a jamais connu de cas de fièvre à virus Ebola. Et même le Nigeria voisin qui était encore une menace, il y’a quelques jours, l’Oms y a déclaré la fin de l’épidémie. Lucienne Wouassi