Ports d’Afrique : Les comités techniques face aux nouveaux défis

Membres de l’association des gestions des ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Agepaoc), ils se sont réunis du 20 au 23 octobre 2014 à Douala.

La sécurité maritime, l’environnement et l’exploitation, les études techniques, les infrastructures et développement, voilà les principaux points sur lesquels les membres de l’Agepaoc venus d’une vingtaine de pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest se sont attardés pendant 4 jours dans la capitale économique du Cameroun. En effet, le port de Douala comme plusieurs autres en Afrique connait les problèmes de congestion, d’infrastructures. Il était donc question pour ces membres de fusionner leur action pour proposer des solutions aux problèmes rencontrés chacun dans son pays respectif. De même l’harmonisation de leur action et la création d’un forum d’échanges sont des atouts qui pourront propulser ces différents ports Africains vers une logique de développement. Un état des lieux donné par le secrétaire général de ladite association indique l’importance d’une telle rencontre. « L’insuffisance des infrastructures portuaires, la systématique bureaucratie, administrative, le problème de développement de la logistique, des compétences insuffisantes, la mauvaise connexion avec l’arrière pays et les défis de la sécurité maritime et portuaire sont les problèmes que l’on rencontrent dans nos ports », révèle Michael Luguje, secrétaire général de l’Agepaoc . Une révélation qui interpelle de plus les ports d’Afrique, membre de cette plateforme pour ce qui est du renforcement de leur coopération. Un objectif que d’ailleurs s’est fixé l’association proprement dit. « l’Agepaoc prend également des mesures proactives pour renforcer la capacité des ports-membres en renforçant la coopération, l’analyse des données et le partage des meilleures pratiques en matière de prestations portuaires », a ajouté le secrétaire général. Parvenu au terme des travaux ce jeudi 23 octobre 2014, on retiendra que la sécurité maritime est l’une des priorités majeures de toutes les zones portuaires, et le développement de celles-ci en dépend fortement. C’est notamment l’une des recommandations qui invite les pays à doubler de vigilance au niveau de ces portes d’entrée et sortie. Dans le sens, le phénomène terroriste qui sévit dans plusieurs pays de la sous région ne vient en aucun cas rendre la tâche facile. La fièvre hémorragique à virus Ebola qui est d’actualité et à l’origine de plusieurs craintes a été évoquée. Une étude sur l’impact de cette maladie contagieuse dans les trafics portuaires a été pareillement recommandée. Le problème de la congestion dans la gestion des ports était notamment au centre de la réflexion. On retient au sorti de cette rencontre, que plusieurs faits peuvent être à l’origine de la congestion. A savoir le manque d’infrastructure, les lenteurs administratives dans les procédures de dédouanement. L’appel est donc lancé à chaque port de faire son évaluation. Lucienne Wouassi