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Violences  faites aux femmes: La sensibilisation s‘accentue

~De nombreuses femmes ont participé ce mardi 2 décembre 2014 à Douala, à la 6ème édition du café genre, formation sur les moyens de lutte contre les violences basées sur le genre

~Venues de plusieurs associations de la ville de Douala, de nombreuses femmes étaient autour des responsables de l’Onu femmes sur les questions liées principalement aux violences subies par celles-ci au quotidien. D’après l’Onu, la violence basée sur le genre se définie comme étant une violence dirigée à l’encontre d’une personne du fait de son sexe. Les femmes sont alors présentées comme les plus vulnérables. En effet, les mutilations génitales féminines, les mariages précoces et forcés, les pratiques culturelles néfastes sont présentées comme des actes de violences perpétrés en permanence aux nombreuses femmes. De même, les violences physiques, sexuelles, conjugales, les abus psychologiques et émotifs sont préoccupantes. Au Cameroun, comme dans plusieurs pays du monde, les violences sont bien présentes. D’après l’enquête démographique et de santé et indicateurs multiples, au Cameroun, près de 60% femmes en union ont subi des violences physiques, sexuelles et émotionnelles de la part de leur mari. 55% de femmes ont également subi depuis l’âge de 15 ans de violences physiques dans la sphère familiale et relationnelle. 34% de femmes de 15-49 ans ont subi des violences physiques et 43% des femmes ayant subi des violences conjugales ont eu des blessures à la suite de ces violences. Tous ces chiffres sont l’illustration parfaite de la prévalence des violences basées sur le genre. En effet cette rencontre s’inscrit dans les 5 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. Placée sous le thème « importance des technologies de l’information et de la communication dans la prévention et la gestion des violences basées sur les femmes », cette séance de travail a pour but, de préciser aux différents participants l’importance des technologies de l’information dans la lutte contre les violences. « Le téléphone c’est d’abord un outil de travail, c’est fait pour mieux communiquer et en cas de problème, il doit vous servir à répercuter l’information. Tout le monde aujourd’hui sait utiliser un téléphone portable. Et a partir de là le réseau d’alerte est une pièce constitutive du réseau qui va suivre qui permet non seulement d’identifier la victime, mais ensuite de pouvoir la conseiller et après poursuivre les malfrats », explique secrétaire Jean Jacques Massima, secrétaire de l’Union Internationale des Technologies en Afrique Centrale

~Un call center

~En adéquation avec le thème de ce 6ème café genre au Cameroun, un centre d’appel pour les victimes a été inauguré à Douala. Situé au centre de promotion de la femme et de la famille à Akwa, il est désormais disponible pour les victimes de violences. Celles-ci pourront à partir du numéro 233 425 668 recourir à un secours. Attribué par camtel , on apprend que ce numéro d’ici peu changera pour devenir un numéro vert à quatre chiffres. Le but principal de la création de ce call center étant de signaler les cas de violences et faciliter les interventions. Dans ce même centre d’appel, on indique également qu’en centre d’hébergement est également prévu. « Le sentiment d’être écouté est déjà un premier pas vers la guérison. Il faut aller sur le terrain et s’entretenir avec les auteurs, les ramener à la raison pour parvenir à un consensus », précise Elisabeth Lafortune Makota, délégué régionale du Minproff. Toujours dans le cadre de la sensibilisation, un séminaire des journalistes sur les violences basées sur le genre se déroulent à Douala du 3 au 5 novembre 2014. Lucienne Wouassi

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